Silvia Federici présente “Le capitalisme patriarcal”
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Qu'est-ce que le féminisme civilisationnel ? Et a contrario le féminisme décolonial ? Que nous disent les luttes dans le secteur du nettoyage de ces féminismes et des sociétés capitalistes contemporaines ? Comment se ressaisir de la notion d'internationalisme ?
La parution de "Un féminisme décolonial" de Françoise Vergès le 15 février 2019 aux éditions La fabrique nous a donné l'occasion d'effectuer pour ACTA un entretien avec l'auteure, et d'interroger avec elle une série de sujets fondamentaux pour quiconque prend au sérieux la puissance transformatrice du féminisme et de la pensée décoloniale.
Féministe antiraciste, présidente de l'association "Décoloniser les arts", Françoise Vergès est l'auteure de plusieurs ouvrages et articles en français et en anglais sur l'esclavage colonial, le féminisme, la réparation, le musée.
Dernier ouvrage paru aux éditions La Fabrique :
Le ventre des femmes. Capitalisme, racialisation, féminisme (2017)
Un féminisme décolonial (2019).
"Le philosophe Giorgio Agamben présente l'ouvrage Contributions à la guerre en cours de Tiqqun. Agamben situe les écrits de Tiqqun dans la lignée de sa réflexion sur le biopouvoir, à partir de deux théories issues de la pensée de Foucault : les processus de subjectivisation et les techniques de gouvernementalité. Selon le philosophe, Tiqqun à la fois radicalise et réunit ces deux dispositifs, en ce que le pouvoir coïncide parfaitement avec le sujet."
Une chaîne qui parle d'écologie politique et de féminisme, à travers les écrits théoriques. Game of Hearth est membre du café des sciences.
Silvia Federici présente “Le capitalisme patriarcal”
Silvia Federici présente “Le capitalisme patriarcal“, La fabrique, 2019. Librairie l’Atelier, le 16 mai.
“Comment faire tourner les usines sans les travailleurs vigoureux, nourris, blanchis, qui occupent la chaîne de montage ? Loin de se limiter au travail invisible des femmes au sein du foyer, Federici met en avant la centralité du travail consistant à reproduire la société : combien couterait de salarier toutes les activités procréatives, affectives, éducatives, de soin et d’hygiène aujourd’hui réalisées gratuitement par les femmes ? Que resterait-il des profits des entreprises si elles devaient contribuer au renouvellement quotidien de leur masse salariale ?
La lutte contre le sexisme n’exige pas tant l’égalité de salaire entre hommes et femmes, ni même la fin de préjugés ou d’une discrimination, mais la réappropriation collective des moyens de la reproduction sociale, des lieux de vie aux lieux de consommation – ce qui dessine l’horizon d’un communisme de type nouveau.”